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Thiago Berzoini

Thiago Berzoini est né en 1983 à Juiz de Fora au Brésil, où il vit toujours. Diplômé en art, il se spécialise en culture visuelle et communication, en lien avec l’art. Il est titulaire d’un master en communication à l’Université fédérale de Juiz de Fora. Dès 2009 et pendant deux ans, il enseigne à l’Institut des Arts et du Design de son université. Depuis 2016, il est professeur d’Histoire des Arts et de l’Esthétique au centre d’enseignement supérieur de Juiz de Fora. Il est également commissaire d’exposition depuis 2015 à la galerie Espaço Reitoria de l’université fédérale de Juiz de Fora, ainsi qu’à la galerie Renato de Almeida. Il expose à la fois en tant qu’artiste, commissaire et scénographe, tout en enseignant. C’est donc un artiste polyvalent et ouvert qui expérimente sans cesse.

 

Les œuvres présentées dans cette publication sont des photographies numériques. L’idée est de construire une œuvre à partir d’une photographie manipulée numériquement. Ces manipulation permettent de créer en quelque sorte un tableau, en s’appuyant sur les nouvelles technologies, et ce, à partir d’une photographie. Les travaux qui en résultent sont poétiques et empreints d’une certaine délicatesse mélancolique.

 

Deux séries de Thiago Berzoini sont représentées dans cette publication et ont pour thématique le paysage et le monde végétal, dans une perspective de réinvention : Shroud for a couple et The garden of the dead flowers. Dans la première, Thiago Berzoini élabore une métaphore des couples à l’aube, à la suite d’un rendez-vous amoureux. La feuille représente alors un voile, voire un linceul, les deux branches qui se dessèchent symbolisant le couple, poussé inexorablement vers la mort. L’image presque monochrome dans laquelle se fondent les branches évoquant les espoirs déçus, montre les illusions envolées à la suite d’une rencontre dans laquelle étaient pourtant placés tant d’espoirs…

 

The garden of the dead flowers est un travail encore non abouti, en cours, très personnel. Nous avons la chance d’en présenter une étape. L’année dernière, Thiago a été contraint de s’absenter longtemps de son domicile et a trouvé à son retour toutes ses plantes mortes, abandonnées pendant deux mois. Face à ce paysage désolé, à cette mort végétale, il a désiré  prendre les plantes en photo, manipuler avec obstination l’image photographique, jusqu’à leur attribuer une nouvelle vie digitale. L’artiste reprend à son compte la thématique de la nature morte ainsi que celle de la vanité. Contrairement à la plupart des artistes qui travaillent ou ont travaillé sur les vanités, Thiago Berzoini utilise des matériaux sans aucune noblesse (pots de fleurs en plastique, feuilles fanées, branches dénudées) et ne cherche ni les contrastes ni les symboles clairs. Ses compositions très élaborées, parfois kaléidoscopiques sont souvent diaphanes, empreintes de douceur, de silence, comme cette nature qui se meurt peu à peu.

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